Michel Messu - Sociologue
Professeur des Universités - Docteur d’État ès lettres et sciences humaines
Michel Messu raconte son itinéraire d'enseignant-chercheur
I- Travail social, Action sociale, production et réception des politiques sociales
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Philosophe de formation, c’est la sociologie qui est venue à moi sous la forme d’une proposition de poste d’assistant à l’IUT « Carrières sociales » de l’Université de Rennes-I, en 1974. J’intégrais alors le Laboratoire rennais de sociologie (LARES) où tout en faisant les mêmes apprentissages que mes jeunes collègues sociologues, je m’engageais dans la réalisation de travaux d’étude et de recherche commandités par la DGRST, le Ministère de l’Équipement, le Ministère de la Santé, le Ministère de la Jeunesse et des Sports, etc. C’est ainsi que j’en suis venu à m’intéresser aux Centres sociaux de quartiers gérés par les CAF et, du coup, à la politique familiale.
Antérieurement, j’avais rencontré les métiers du social à travers les enseignements que je donnais dans diverses Écoles d’éducateurs (Rennes, Brest, Saint-Brieuc). J’ai longtemps poursuivi ces enseignements, de manière régulière à Paris (CRAMIF, CAF-IDF) ou ponctuellement dans diverses écoles et IRTS (Orléans, Saint-Etienne, Marseille…)
D’entrée, ma carrière professionnelle s’est déroulée sous les auspices du travail social et de l’étude des politiques qui le sous-tendent. Ma thèse de doctorat en sociologie (1980) portera sur les politiques familiales. J’en tirerai un ouvrage, encore régulièrement cité comme référence. Ma thèse de doctorat d’État ès Lettres et Sciences humaines (1988) portera sur le statut social d’assisté. Un article dans la Revue française de sociologie et un ouvrage en procèderont. Depuis, j’ai poursuivi mes travaux dans le domaine de l’Action sociale et du travail social.
La direction du Département Évaluation des politiques publiques que je devais créer en 1990 au sein du CRÉDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) me confortait dans l’observation et l’étude des pratiques d’intervention sociale. C’est ainsi que je devais conduire avec deux autres membres du CRÉDOC une part des travaux pilotés par Jean Noël Chopart (MIRE) sur les Mutations du Travail social (Dunod, 2000).
Parallèlement j’avais contribué à mettre sur pied un des premiers DESS sur le Développement social urbain (Université d’Évry-Val d’Essonne), depuis intégré à l’Institut de la Ville de l’Université EVE. Par une convention avec Léo Lagrange, j’aurai l’occasion d’y former les premières générations de Chefs de projet de la Politique de la ville. J’y ai abandonné mon enseignement lorsque j’ai pris la direction du GRASS (UMR 7022, CNRS/Paris-8) et j’ai privilégié ma participation à l’enseignement et à l’encadrement de travaux au sein de la Chaire de Travail social et d’Intervention sociale du CNAM (Conservatoire national des Art et Métiers).
En tant que Maître de Conférences à l’IUT « Carrières sociales » de Rennes, je côtoyais les professionnels, suivais les étudiants dans leurs stages et orientais leurs travaux d’observation et d’analyse des pratiques professionnelles. Je devais assez rapidement assumer la direction des Études puis la direction du Département « Carrières sociales » et j’allais participer, pendant une dizaine d’années, à la Commission pédagogique nationale « Carrières sociales » (chargée d’élaborer et de proposer les orientations de formation, de statuer sur les créations de Départements, etc.)
Par la suite, à partir de 1994, cette fois en tant que professeur de sociologie à l’Université de Nantes, j’ai assuré dans différents cursus un enseignement sur les politiques sociales. J’ai encadré des travaux de Maîtrise ou de Master et dirigé plusieurs thèses dont les thématiques se centraient sur les conditions de mise en œuvre des politiques sociales et la compréhension de leurs effets sociaux.
Toutefois, j’ai gardé de ma formation initiale le goût de la réflexion épistémologique et méthodologique. D’où mes travaux, pendant toute cette période, portant sur l’examen critique des notions reçues dans la sociologie des politiques sociales (exclusion, pauvreté, solidarité et, aujourd’hui, parentalité). Plusieurs articles et ouvrages en rendront compte.
Pendant cette même période j’ai participé et pris la responsabilité de groupes de travail ou de réseaux thématiques sur l’Action sociale, l’Intervention sociale ou la Protection sociale au sein de l’Association Internationale des sociologues de langue française (AISLF/GT 19 & CR 30) et de l’Association française de sociologie (AFS/RT6).
De même, sur le plan éditorial, j’ai dirigé pendant plusieurs années une collection, « Le Social en Actes », aux Éditions Ouvrières/Éditions de l’Atelier, dans laquelle plusieurs ouvrages marquants dans le champ de l’Action sociale ont été publiés. Depuis plusieurs années, je participe activement aux Comités de lecture de deux revues présentes dans le champ de l’Action sociale : Recherches familiales (UNAF) et Politiques sociales et familiales [ex Recherches et Prévisions] (CNAF).
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II- Itinéraire théorique et exigence épistémologique
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Inscrits à l’origine dans la mouvance des « recherches urbaines » financées par le Ministère de l’Équipement, la DGRST, la DATAR ou les collectivités locales, mes objets théoriques relevaient d’une tentative de compréhension de la production des équipements sociaux et culturels comme expression de rapports socio-politiques tout à la fois « masqués » et « efficaces » mais « observables » selon une procédure d’objectivation contrôlée. L’horizon théorique sur lequel s’inscrivaient ces premiers travaux était celui d’une sociologie de la domination ou encore sociologie des conflits d’intérêts de classe, en tout cas, celui de la recherche d’un ordonnancement nomothétique du social. La méthode, pour sa part, puisait notamment aux sources foucaldiennes de la reconstruction discursive et archéologique des formes de structuration des phénomènes étudiés.
Les articles publiés dans les Cahiers universitaires de la recherche urbaine, ma thèse de 3e cycle en sociologie, L’action sociale : Prestations et politiques familiales (1980), ou mon chapitre de l’ouvrage collectif Lecture sociologique du travail social (Bailleau-Lefaucheur-Peyre [Dir]-1985) en constituent les principaux jalons.
En m’engageant, dans les années 1985-90, dans des travaux de recherche évaluative des politiques sociales j’ai été amené à prendre en compte les dimensions tout à la fois subjectives et collectives des actions réalisées dans le cadre de ces politiques. Les représentations collectives stéréotypées, médiatisées par les rhétoriques de l’action professionnelle notamment, comme les enjeux sociaux constitués par les entreprises de légitimation (individuelle ou collective), ont été autant d’éléments analytiques que j’ai cherché à intégrer dans mon approche. Ma thèse d’État, comme l’article de la Revue française de sociologie (« L’utilisation des services sociaux : de l’exclusion à la conquête d’un statut », XXX/1-1989) et l’ouvrage publié aux Éditions Privat (Les assistés sociaux, analyse identitaire d’un groupe social, 1991) qui en sont issus, témoignent de cette évolution problématique.
C’est sur cette base que je me suis par la suite orienté vers une réflexion à dimension théorique et épistémologique. J’ai, en effet, cherché à éprouver à partir de différents terrains (formation professionnelle, prévention de la délinquance, intervention auprès des publics en difficulté…) combien les constructions sociologiques « indigènes » —aussi bien celles de bénéficiaires des mesures que celles de travailleurs sociaux, de chefs d’entreprises ou de responsables politiques— recelaient de représentations qui engageaient non seulement des attentes normatives à l’endroit des institutions sociales, mais encore tout un paradigme du social qui pouvait opérer comme « obstacle épistémologique » à la compréhension des enjeux de politique publique. Or, et par une espèce de contamination ou de porosité des représentations, de tels paradigmes semblent, à l’occasion, habiter les constructions sociologiques savantes.
C’est ce que j’ai cherché à établir dans plusieurs articles. Un premier article publié par la Revue française de science politique (« L’État-providence et ses victimes », vol. 40, 1990). Plus tard, un article publié par la revue Genèses (« L’exclusion : une catégorisation sans objet », N°27, 1997) —article qui propose une analyse critique de l’entreprise réalisée par S. Paugam dans l’ouvrage L’exclusion, l’état des savoirs, Paris, La Découverte, 1996. La même intention traverse également l’ouvrage publié aux Éditions du CNRS, La société protectrice-Le cas des banlieues sensibles (1997) et celui publié aux Éditions de l’Aube, La pauvreté cachée, une analyse bachelardienne du concept de pauvreté (2003). Par la suite j’ai élargi la réflexion aux thèmes de la « solidarité », de la « sécurité » et de l’« État social » (Communications aux colloques de l’Association Française de Sociologie en 2004 ; de l’ACFAS à Montréal en 2006 ; du Matisse-Université Paris-1 à Paris en 2006 ; Université Laval à Québec en 2006 ; Université de Lille en 2007 ; Colloque Franco-japonais à Osaka en 2007, etc.).
Parallèlement, j’ai toujours poursuivi ma réflexion dans un domaine singulier des politiques sociales : celui des politiques familiales. Une dizaine d’articles ou chapitres d’ouvrages collectifs vont en traiter directement. Ainsi ceux publiés dans la revue Sociétés et Représentations, intitulé : « Quelle est la "famille" de la politique familiale ? », ou dans la revue Informations sociales, n°80/1999, intitulé « État, famille, individu, d’hier à demain », ou encore dans des ouvrages collectifs. Le dernier en date, « Les conditions sociales des Solidarités familiales » a été publié dans A. –M. Guillemard (Dir.), Où va la protection sociale ? PUF, 2008. Ajouterai-je que nombre de mes interventions dans le cadre des échanges internationaux prennent pour objet les rapports entre « famille » et « État ». Ainsi, mes communications aux divers colloques franco-japonais (Tokyo, Paris, Iwaki, Nancy), au colloque « Le nouveau contrat familial », INRS, Montréal.
Conciliant donc ces préoccupations sur les politiques de la famille et mon intérêt pour l’épistémologie de la sociologie, j’ai mené, en collaboration avec Michel Chauvière (directeur de recherche au CNRS), une réflexion sur le thème des « solidarités familiales » et des « solidarités sociales ». Plusieurs travaux et communications ont fait état de l’avancée de cette réflexion : Familles et solidarité. Sélection bibliographique pour l’année internationale de la famille, Ministère des Affaires sociales, 1994 ; « Solidarité, solidarités », Informations sociales, CNAF, N° 48, 1995 ; « Solidarisme et familialisme, le poids des conceptions idéologiques dans la formation de la protection sociale française », communication aux Rencontres de Copenhague sur la comparaison des systèmes de protection sociale de la France et de l’Europe du Nord, sept. 1998 ; « Famille et société : quelle solidarité ? » Colloque de l’UNAF-CÉDIAS : Les implicites de la politique familiale, avril 1999 ; et l’article publié dans la revue Sociologie du travail : « Les apories de la solidarité familiale. Contribution à la sociologie des configurations de justice entre les familles et l’État, dans le cas français », N°3/ juillet-septembre 2003. Parallèlement et pendant ma délégation au CNRS (2000-2002) j’ai poursuivi cette entreprise en l’orientant sur la compréhension de la variation des usages de la notion de « solidarité familiale ». Un premier travail a été entrepris portant sur le statut explicatif de la notion dans les travaux de sciences sociales réalisés au CREDOC depuis sa fondation (1952). Un rapport d’étude intitulé Les solidarités familiales dans les travaux du Crédoc a été publié dans les Cahiers de Recherche du CRÉDOC, n°174/2002 et plusieurs communications dans des colloques (Tours 2004, Brest 2005…) ont cherché à valoriser les résultats de ces recherches.
Au total, l’ensemble de ces réflexions « locales » sur des notions en vigueur dans l’analyse sociologique m’a amené à préconiser une transposition aux concepts et notions sociologiques de ce qu’avait réalisé Gaston Bachelard pour les sciences physico-chimiques. Dresser le « profil épistémologique » des notions incorporées dans le lexique de la sociologie —particulièrement celles dont l’usage est médiatiquement amplifié— est une sorte de garant méthodologique contre les effets de la porosité du discours savant aux idées du siècle. C’est pour cette raison que l’ouvrage publié aux éditions de l’Aube prend pour sous-titre « Analyse bachelardienne du concept de pauvreté ». C’est encore ce thème que j’ai développé dans ma communication « Mots-valises, mots-valeurs, mots d’ordre : les maux de la sociologie » pour le colloque pluridisciplinaire « Transferts de concepts dans les discours scientifiques », Dijon, 3-4 Février 2005 (publié aux Editions Universitaires de Dijon, 2006), ou dans l’article qui va être publié dans la revue LAPSUS, Université Galatasaray (Turquie), « Transfert de concepts : Á quelles conditions ? Dans quels buts ? » .
C’est encore pour étayer ces réflexions épistémologiques sur les notions en vigueur dans les sciences sociales que j’ai engagé une recherche ethno-sociologique sur une opération d’auto-construction de logements datant des années 50, opération dite « Cité des Castors de Paimpol ». À partir des archives constituées lors de la réalisation de l’opération et transmises par des héritiers des auto-constructeurs, d’entretiens auprès des derniers survivants des auto-constructeurs, des autorités politiques et administratives locales, des archives municipales et des journaux locaux, j’ai cherché à reconstituer le mode de formation et de fonctionnement du groupe des auto-constructeurs et tester les représentations qui ont présidé et président encore à la compréhension et aux significations reconnues à ce type d’opérations urbanistiques. C’est la notion de solidarité qui, ici aussi, se trouve au cœur de cette recherche. Plus précisément ce sont les modes d’exercice de cette solidarité qui sont précisément étudiés et les écarts entre les pratiques effectives et les représentations « externes ». Car, il semble bien que la solidarité spontanée qui se trouve associée à ce genre d’opération masque aussi l’expression de politiques publiques. En l’occurrence, d’une politique délibérée de promotion du logement social de la part des autorités locales. Cette recherche a fait l’objet d’une publication aux Presses universitaires de Rennes sous le titre L’Esprit Castor. Sociologie d’un groupe d’autoconstructeurs. L’exemple de la cité de Paimpol (2007).
Dans la dernière période, toujours autour des politiques familiales, je me suis engagé dans une nouvelle recherche sur le thème de « la parentalité et le parentalisme dans les politiques publiques ». Ainsi, en 2008 et en 2009, j’ai été accueilli en tant que Professeur invité par l’Institut national de la Recherche scientifique du Québec, Pôle Urbanisation, Culture et Société [INRS-UCS] Montréal (Canada), et j’ai pu y mener, dans une perspective comparative, des premiers travaux sur la « parentalité » comme catégorie d’action publique. En effet, si la « parentalité » comme modalité de compréhension et d’exercice de la parenté a déjà suscité bien des travaux de recherche en sciences sociales, elle mérite également d’être interrogée comme catégorie d’action publique. Ce sont les traitements comparés, franco-québécois, du « parent » et de la « parentalité » que je me suis proposé d’étudier dans un projet intitulé : « Du familialisme au « parentalisme » : les enjeux des politiques publiques de la famille. Pour une comparaison France-Québec ». Deux premières publications ont été réalisées en 2008 : « Du familialisme au parentalisme : quels nouveaux enjeux pour la politique familiale française ? » (actes du colloque « Le nouveau contrat familial ») et « Le parentalisme comme reconfiguration du familialisme ? Synthèse du séminaire CERSA (UMR 7106)-GRASS (UMR 7022)-TRIANGLE (UMR 5206), années 2005 À 2007 ».
Enfin un projet soumis à l’ANR (Agence nationale pour la recherche) dans le cadre du programme « Gouverner et administrer » et intitulé « Société civile et européanisation des politiques sociales », a été engagé à partir de décembre 2008 et va orienter pour les trois années à venir une bonne partie de mes travaux. Ce projet, pluridisciplinaire et multipartenarial, traitera de la réception par les acteurs locaux des nouvelles formes de gouvernance des politiques sociales à l’échelle européenne.
Un deuxième projet a été soumis en 2010 et retenu par l'ANR dans le cadre du Programme "Les Suds Aujourd'hui II". Ce projet, présenté avec Bruno Lautier et Blandine Destremau, se propose d'explorer dans six métropoles d'Amérique latine les effets sociaux des politiques publiques d'assistance sociale lorsqu'elles prennent les femmes pour cibles principales. Accepté en juin 2010 ce projet me conduira particulièrement à étudier, en collaboration avec Blandine Destremau, le développement de ces politiques à Cuba.
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III- Participation à l’organisation de la recherche
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Dans le cadre de la fonction de recherche qui est constitutive des postes d’enseignant-chercheur que j’ai occupé, j’ai été amené à plusieurs reprises à assurer des fonctions d’encadrement et d’organisation de la recherche. D’abord des fonctions d’orientation et de direction de programmes de recherche lors de mes activités tant au sein du CRÉDOC (Département Évaluation des politiques publiques) que du GRASS (UMR 7022 CNRS-Paris-8). Cela dans le cadre de contrats avec la MIRE, la Commission Européenne (DG XII), la DREES, le Ministère de la Justice, l’ANR, etc. J’ai ainsi pu concevoir et mettre en œuvre plusieurs programmes d’échanges et de diffusion de la recherche en organisant différentes manifestations (journées d’études, groupes de travail, colloques, séminaires…) au sein des organismes dans lesquels je menais mes travaux de recherche.
En particulier, j’ai assuré au sein du CRÉDOC (Direction : Robert Rochefort) la programmation du Séminaire Jacques Dumontier, séminaire pluridisciplinaire valorisant les recherches réalisées au sein du CRÉDOC et proposé en direction de la communauté scientifique et d’un public averti plus large (administration centrale, collectivités territoriales, mouvement associatif). De nombreux communicants, internes au CRÉDOC ou externes (universitaires, CNRS, responsables administratifs des services de recherche…), ont ainsi été entendus et leurs travaux discutés.
De même, au sein du Groupe d’Analyse du Social et de la Sociabilité (GRASS – UMR 7022) et pour permettre à l’unité de reprendre sa place au sein de la communauté scientifique, un séminaire de recherche sur le thème de la parentalité a été organisé pendant trois années. Ce séminaire de recherche co-organisé avec le CERSA UMR 7106 CNRS-Univ. Paris 2 (Michel Chauvière) et TRIANGLE UMR 5206 CNRS-ENS, IEP, Univ. Lyon 2 (Anne Verjus) s’adressait à l’ensemble de la communauté scientifique et a permis d’esquisser les grandes lignes du programme de recherche accepté par l’INRS (Montréal).
Au sein du GRASS, mais aussi à l’Université de Nantes ou à l’Université d’Evry Val d’Essonne, j’ai impulsé et participé à l’organisation de séminaires ou d’ateliers de socialisation à la recherche en direction des étudiants de 3e Cycle (MASTER) et des doctorants. L’objectif était de les accompagner dans leurs démarches de recherche par la confrontation des expériences individuelles.
Par ailleurs, dans le cadre de mes activités au sein de l’Association Internationale des sociologues de langue française (AISLF) et de l’Association Française de Sociologie (AFS) je participe à l’organisation des congrès et colloques au sein de leurs groupes ou réseaux thématiques respectifs, ainsi qu’aux activités éditoriales qui en découlent.
Enfin, au sein de l’Agence d’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (AERES), je suis amené à me prononcer sur des programmes de recherche ou des programmes de formation à et par la recherche.
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IV- Activités internationales autour des thématiques
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Mes activités ont été développées aussi bien à l’intérieur de réseaux ad hoc (Associations internationales, Programmes d’échanges ERASMUS, Consortium Universités françaises-Universités étrangères) que de programmes internationaux ponctuels d’échanges et de recherche. Elles portent sur la consolidation d’échanges sur les thématiques de la protection et des politiques sociales et débouchent régulièrement sur des publications des résultats de ces échanges. L’Association Internationale des Sociologues de langue française (AISLF), de ce point de vue, est pour moi un support important. Outre le groupe de travail que je co-dirige sur le thème de la protection et l’intervention sociales (GT 19), je participe aux travaux du Comité de recherche sur « inégalités, identité et liens sociaux » (CR 30) ainsi qu’au développement d’un programme de formation et d’échanges pluri-universitaires.
Depuis plus de 15 ans, je participe aux activités de la Société Franco-japonaise de Sociologie et co-organise les congrès qui se déroulent en France. C’est une instance d’échanges suivis avec le Japon sur différentes thématiques : vieillissement (Congrès de Tokyo en 1995, Paris en 1998, Iwaki en 2001, Nancy en 2004) ; Insécurité (Osaka en 2007).
Dans la dernière période j’ai conclu des collaborations de recherche, d’échanges universitaires et d’enseignement avec plusieurs universités étrangères : Université de Coimbra (Portugal), Université de Montréal (Québec Canada), INRS-UCS (Québec Canada), Université de Galatasaray, Istanbul (Turquie), Chaire de Travail social de l’Université de Fribourg (Suisse).
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